Le livre du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw encore en exergue

Le livre du colonel Abdoulaye Aziz Ndao, ancien commandant en second de la gendarmerie, qui dénonce certaines pratiques dans ce corps de sécurité, continue d'alimenter la chronique de la presse quotidienne.Le journal Enquête, qui cite des sources de l’ambassade du Sénégal à Rome (Italie), indique que l’auteur du brûlot "Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise" a "été prié de rentrer au bercail". 

Sous le titre "Ndaw face à la machine d’Etat", le journal estime que "l’heure de la confrontation a sonné" pour l’ancien commandant en second de la gendarmerie. Walfadjri revient sur d’autres révélations du livre concernant notamment l’intégration de calots bleus dans la gendarmerie, les rapports entre Viviane Wade, l'épouse de l’ex-président sénégalais, et la garde présidentielle. Le Quotidien, pour sa part, fait parler des proches du maquis casamançais sur certains délais "occultés" par le colonel Ndaw dans son livre, que le journal décrit comme "les hauts faits" du général Abdoulaye Fall. Ce dernier, ancien patron de la gendarmerie sénégalaise, est mis en cause dans cet ouvrage. Le journal du Groupe Avenir Communication dit avoir reçu des informations selon lesquelles "le général Fall a été le +parrain+ de plusieurs combattants, à la tête desquels on retrouve le nommé Ousmane Niantang Diatta". 

Selon Le Quotidien, qui cite des sources proches du maquis, "le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw a couché, dans son livre, des informations réelles et vérifiables". Sud Quotidien abonde dans le même sens, en indiquant que l’ex-secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), Jean-Marie François Biagui, et Carlos Moussa Kabia, un sous-officier de la gendarmerie à la retraite, "enfoncent le général Fall". Ce journal signale que M. Biagui a parlé, "dans un message en date 20 juillet intitulé +témoignage pour le présent et la postérité, un hommage et un plaidoyer en faveur du soldat Abdoulaye Aziz Ndaw+, de l’implication et surtout des manœuvres du général Abdoulaye Fall dans le dossier de la crise casamançaise". Le quotidien Rewmi semble douter de l’efficacité des renseignements généraux sénégalais qui, selon lui, ont été pris de court par le livre du colonel Ndao. 

"Après Keïta (ancien directeur de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), Ndaw désarme les renseignements généraux", écrit le journal, indiquant que "selon un constat unanime", ce service ne fonctionne pas comme elle devrait le faire. Libération annonce le général Fall "renonce à porter plainte contre le Aziz Ndao". "Le mal est déjà fait", souligne le journal, signalant toutefois que "le Haut Commandement décide de déclencher une procédure disciplinaire". Selon Le Populaire, le Groupement national des anciens militaires du Sénégal et familles (GENAMS/FAM) réclame "la traduction de Me Wade devant la Haute Cour de justice pour +haute trahison+", s’il est "avéré" qu’il a "nourri la rébellion casamançaise". En attendant, Direct Info informe que le livre du colonel Ndao "a complètement fini d’installer le malaise le plus total au sein des hommes en bleu".

 Le journal révèle qu’"une réunion très secrète a réuni récemment les anciens hauts commandants (Pathé Seck, Mamadou Diop et François Gomis) et l’actuel patron de la gendarmerie, Mamadou Guèye Faye, pour une concertation sur la posture et les réponses appropriées pour sauver le moral des troupes et tout ce qui peut l’être".